Page 158 - catalogue tableaux_08-2020
P. 158

ALBERT MARQUET
                        (BORDEAUX, 1875 – PARIS, 1947)


                        Audierne, les tonneaux

                        Vers 1940
                        Huile sur toile signée en bas à gauche 49,8 x 61 cm.
                        Certificat Wildenstein Institute
                        Provenance
                        Mme Albert Marquet (par descendance de l’artiste) ; Vente Mac-Arthur Kohn, Paris,
                        17 décembre 1997, lot 33 ; Guy Heytens, Monaco (acquis par vente chez Sotheby’s, Londres,
                        28 juin 2000, lot 154) ; Collection privée, Connecticut ; Vente Christie’s, New-York,
                        10 mai 2007, lot 302.


                             Suivant une composition subtilement géométrique, ce paysage portuaire s’organise
                        autour de l’axe central d’un fanal marquant l’entrée du port. A sa base, le quai se déploie
                        en angle droit, formant une pointe saillante dans la toile. De part et d’autres, sur la mer
                        des embarcations aux mâts parallèles et d’un même jaune que le fanal, circulent selon un
                        même axe diagonal. Enfin, à l’arrière-plan l’autre rive se déploie, dessinant aussi un angle
                        qui marque l’entrée du port. Quai et rive opposée sont teintés d’un même ocre blond
                        sur lesquels se répartissent hommes et tonneaux, au premier plan, maisons et collines, à
                        l’arrière. Au centre, le bleu de la mer fait masse, contrastant avec le reste, par ses tonalités
                        plus froides et son traitement plus dense. Grâce à l’équilibre de la complémentarité des

        158             couleurs, bleues et beiges, Marquet nous offre un paysage vivant. Jouant avec les effets de la
                        perspective atmosphérique, il varie la densité des tons en fonction de leur éloignement. Ainsi
                        les personnages orangés, dispersés sur le quai, s’estompent-ils au fur et à mesure. La mer,
                        elle-même, brossée de vaguelettes bleu foncé à droite, s’éclaircit peu à peu avec la distance.
                        Sa surface est même traversée de subtils passages de blancs pour en signifier la brillance dans
                        les reflets du soleil. Coloriste subtil, à l’affût des effets de la lumière sur chaque élément,
                        Marquet imprime à sa toile une atmosphère calme et sereine.
   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163